Feux de forêt et végétation

En France, 9 feux sur 10 sont d’origine humaine : en cas de sécheresse, de canicule ou de vent fort, un mégot mal éteint jeté depuis une fenêtre de voiture ou en bord de route, une étincelle dans un champ ou un jardin peut suffire à dévaster des hectares de forêt et de végétation en quelques minutes seulement. 

Un simple geste peut détruire des habitations, des entreprises et des campings, menacer des vies humaines, avoir de graves conséquences sur la nature et tuer des animaux.

Alors ayons les bons réflexes, surtout en cette période de sécheresse.

Comment éviter les départs de feu ?

J'organise les barbecues sur une terrasse et loin de la végétation qui peut s'enflammer.Feu et barbecue : J'organise les barbecues chez moi, sur une terrasse et loin de la végétation qui peut s'enflammer.

Si je fume, je dépose mes mégots dans un cendrier et je ne les jette jamais au sol ou par la fenêtre de ma voiture.Cigarette et mégot : Je jette mes mégots dans un cendrier. Je ne fume pas en forêt.

Si j'effectue des travaux sources d'étincelles, je m'éloigne de la végétation, qui pourrait s'enflammer.Travaux et étincelles : Je réalise mes travaux loin de la pelouse et des herbes sèches et je prévois un extincteur à portée de main en cas de départ de feu.

Comment une étincelle ou un mégot peut être à l'origine d'un incendie ?

9 feux de forêt sur 10 sont d'origine humaine, principalement moitié par imprudence.
 

Les sécheresses et les canicules sont de plus en plus fréquentes et intenses en France du fait du changement climatique. Lorsque la végétation est asséchée par manque de pluie, un départ de feu devient possible et peut se propager rapidement : un mégot ou un barbecue mal éteint, une étincelle lors de travaux ou de feux d’artifice peuvent être à l’origine d’un feu dans l’herbe et les broussailles. Rapidement, le feu gagne en intensité.

La vitesse de propagation dépend de plusieurs facteurs (vent, type de végétation, configuration du terrain, nature des sols, etc.). En moins de 10 minutes, le front de flammes peut parcourir un kilomètre et donner naissance à un feu incontrôlable, qui se propage et atteint les forêts, les haies, les champs, les habitations, etc. Les matériaux incandescents transportés par le vent peuvent également être à l'origine de nouveaux départs, en aval du front de flammes et parfois à plus d'un kilomètre de celui-ci.

Ayons les bons réflexes pour éviter tout départ de feu.

Renseignez-vous aussi auprès de votre préfecture. Pendant la saison à risques, l’accès et la circulation dans les bois, forêts, landes, garrigues peuvent être déconseillés, voire interdits, aux véhicules et aux piétons. Les barbecues, feux d’artifices ou tout emploi du feu peuvent être interdits. Les travaux agricoles et forestiers et les travaux pouvant générer des étincelles (broyeurs, débroussailleuses, tronçonneuses à moteur, soudeuses, etc.) peuvent être réglementés, voire interdits également. Ne pas respecter les consignes de prévention édictées par les autorités publiques expose à une amende pouvant aller jusqu’à un montant de 750 €.

En cas d’incendie volontaire, comme en cas d’imprudence, si le feu entraîne la destruction ou la détérioration d'un bien ou met en danger les personnes, l’auteur encourt des sanctions comportant amendes financières, peines de prison, et dommages et intérêts.

Que faire en cas de départ de feu ?

En cas de départ de feux, j'appelle le 112, le 18 ou le 114 (pour les personnes sourdes ou malentendantes).Alerter : Témoin d'un début d'incendie, je donne l'alerte en appelant le 112, le 18 ou le 114 (personnes malentendantes) et j'essaie de localiser le feu.

En cas de feu, je me protège en m'enfermant dans ma maison ou un bâtiment. Se protéger : Je me mets à l'abri dans une habitation débroussaillée en attendant l'intervention des secours. La voiture n'est pas un abri sûr car elle pourrait brûler.

Rester informéS'informer : Je reste informé de la situation et me conforme aux consignes des secours ou de la mairie.

Comment se protéger dans son habitation en cas de feu ?

Avant l'arrivée du front de flammes, je rentre mon tuyau d'arrosage. Il me sera utile lorsque les autorités m'autoriseront à ressortir, pour éteindre les dernières braises dans mon jardin.Tuyau d'arrosage : Avant l’arrivée du feu, je rentre mon tuyau d’arrosage. Il pourra être utile après le passage du feu pour éteindre les dernières braises.

Pour me protéger des fumées toxiques qui pourraient entrer chez moi, je couvre/ferme toutes les aérations.Aération : Je bouche les aérations et les bas de porte pour m’assurer que les fumées toxiques et les flammèches ne puissent pas pénétrer à l’intérieur de mon habitation.

Pour me protéger des fumées toxiques, je me couvre le visage d'un linge humide.Linge humide : Je me couvre le nez et la bouche d’un linge humide pour me protéger de la fumée.

Comment anticiper et protéger son habitation ?

Si possible, je ne stocke pas les combustibles contre ma maison : ce sont des activateurs de feu et ils représentent un risque pour ma maison en cas de feu.Combustible : Je stocke les matériaux et produits inflammables (bois, bouteilles de gaz) dans un abri fermé, éloigné de mon habitation.

Débroussaillement : Avant l’été, je débroussaille autour de ma maison : je coupe la végétation basse et j’élague les arbres pour qu’ils ne se touchent pas. L’objectif est d’éviter que le feu n’atteigne mon habitation. Dans les zones à risque, c’est une obligation.

Certaines zones sont couvertes par un plan de prévention du risque incendie de forêt, qui régule les constructions.Construction : Si j’habite dans une zone couverte par un plan de prévention du risque de feu de forêt, j’adapte ma maison pour ma sécurité (volet, gouttière, toiture, aération, etc.).